Pauline Jacquelin

© Pauline Jacquelin
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Les dessins de Pauline Jacquelin sont entremêlements, entremêlements des traits, entremêlements des hommes et du végétal, entremêlements des hommes et des animaux, entremêlements des regards et parfois même entremêlements des instants et vécus. Il y a quelque chose dans ces traits qui pourraient relever de l’apparition, pas celle de l’exceptionnel, du rare, du fantastique, de l’illusoire, de ces moments que l’on érige en dieux dans notre monde où tout l’impossible se doit d’être possible. Non, cette apparition, ou plutôt ces apparitions sont celles qui ont tout du banal, du poil, de la chair, du feuillage, d’une jeune fille, d’une autre cachée dans la nature, du tellement banal que l’on n’en voit plus trace aujourd’hui, que l’on ne parvient plus en démêler les traits, aujourd’hui, dans ces villes, dans ces forêts que l’on ne visite plus qu’en rêve ou armés de tronçonneuses. Ces apparitions sont celles, presque, de l’originel ou de l’original, là où justement les choses et les êtres s’entremêlent. Il y a de la pureté, pas celle de l’esprit, mais celle de la nature et de la chair dans les traits entremêlés de Pauline Jacquelin. Il y a le rappel que tout au fond, si on ouvre bien les yeux, les choses ne sont pas aussi distinctes ou individuelles les unes des autres, et que c’est ce qui en fait leur inestimable beauté. Les dessins de Pauline Jacquelin sont entremêlements à l’instar de la vie, comme ce qui se passe quand on regarde de plus près la vie.

Maxime Paillot